Qui (ré) utilise les données ouvertes?
Cette question est revenue fréquemment au cours des dernières années, à la fois des adeptes que des sceptiques des données ouvertes. Bien que nous ayons plusieurs exemples phares, maintes fois repris et applaudis, d’usages ou applications des données ouvertes montréalaises, il demeure difficile d’aller plus loin que de simples histoires anecdotiques sur l’utilisation individuelle ou professionnelle des données. Ceci entre autres dû à la licence d’utilisation des données ouvertes qui offre de la liberté aux utilisateurs, mais aussi un défi pour les publieurs de données à identifier toutes les utilisations. Un défi partagé par la plupart des porteurs de démarche de données ouvertes par ailleurs. Nous avons donc cherché un moyen d’approfondir notre connaissance de ces utilisateurs pour ainsi mieux aligner nos actions au service de la communauté.
Aujourd’hui, nous partageons avec vous le fruit d’un travail de recherche, résultat d’un mandat attribué à Sandra Breux et Jérémy Diaz de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) - Centre Urbanisation Culture Société, Montréal. L’objectif était de dresser un portrait des clientèles du portail des données ouvertes, ainsi que l’étude de leurs besoins. Intitulé : Les réutilisateurs et les réutilisatrices des données publiques ouvertes : Le cas de Montréal, il est disponible dès maintenant via le dépôt institutionnel de l’INRS.
Une étude pour mieux connaître les besoins de la communauté et enrichir la connaissance
À la suite d’une revue de la littérature sur le sujet, l’équipe de recherche, en respect d’une entente de confidentialité et d’un protocole strict de recherche, a analysé les demandes reçues par l’équipe des données ouvertes au courant des dernières années. Cette analyse permet de dégager une catégorisation de profil de personnes réutilisatrices des données ouvertes. Grâce à votre collaboration, ils ont pu interviewer plusieurs d’entre vous.
Ce qui en ressort est une série de pistes d’actions qui nous permettent de valider nos travaux des dernières années et qui nous permettent d’orienter les futurs. À commencer par le nouveau site web qui a pu déjà répondre à plusieurs des attentes mentionnées et prochaines améliorations mettront l’emphase sur les besoins de la communauté des réutilisateurs de données, dont plus de partage de ressources de soutien.
Le chantier sur le nouveau site web est lui-même une composante du plan d’action de données ouvertes de Montréal en cours de finalisation. Les constats du rapport de l’INRS nous permettent de mieux comprendre les attentes en termes de priorisations. Notamment les aspects qui touchent à la gouvernance de données au sein de la Ville et qui reconfirment la nécessité de poursuivre les efforts à vous fournir des données de qualité, bien documentées et à jour.
Au fil des années, plusieurs événements publics ou soirées de présentations nous ont permis de promouvoir les données ouvertes et de mieux considérer les besoins des utilisateurs. Nous sommes heureux de voir que l’importance d’une communauté forte autour des données ouvertes est aussi ressortie du rapport. C’est notamment pourquoi la récente création du groupe Civic Tech MTL, de même que l’effervescence de plusieurs autres communautés d’intérêts montréalaises autour de l’utilisation des données et technologies au service du bien commun, nous enchante! Bien que limité dans nos capacités à être de tous les événements pour la petite équipe de données ouvertes de la Ville, n’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez nous inviter pour de nouvelles occasions d’échanger avec vous.
Les données ouvertes représentent un actif informationnel important aussi bien pour la Ville que pour les citoyens, tirons-en tous le plein potentiel!
The report is also available in English under the title Reusers of open public data : the case of Montreal via the Institutional repository of the INRS.