HackQC pour une interaction numérique avec le citoyen
Pour une quatrième année, la Ville de Montréal est partenaire du hackathon HackQC. Ce marathon de développement vise le développement de solutions numériques au service des citoyens. Cette fois-ci, direction Rimouski où la compétition se tiendra du 6 au 8 mars. L’équipe des données ouvertes (DO) de Montréal y sera pour mentorer les équipes participantes sur différentes préoccupations municipales. « Quelle est notre motivation pour franchir les quelques 540 km qui nous séparent de Rimouski? », nous demanderez-vous. HackQC représente et concrétise plusieurs grands principes qui animent et confirment les bien-fondés de notre démarche de données ouvertes. Le présent billet met en évidence les retombées pour notre métropole des activités liées à cet événement d’envergure provincial.
La communauté de la donnée
En ce début d’année, le Service des grands parcs, du Mont-Royal et des sports (SGPMRS) cherchait à souligner les efforts de leur équipe, de la Division de la géomatique et de l’ensemble des 19 arrondissements qui ont participé à l’immense chantier de collaboration pour collecter l’ensemble des parcs et espaces publics et des installations récréatives et sportives extérieures de la Ville de Montréal. L’idée d’organiser un événement spécial pour présenter les données, en exposer le potentiel et recueillir les besoins de la communauté s’est mise à germer. HackQC est une vitrine de choix pour progresser vers l’atteinte de nos objectifs de mobilisation de la communauté et de promotion des données ouvertes. Forte de sa politique d’ouverture des données par défaut, la Ville de Montréal reconnaît toutefois que les données publiées ne sont d’aucune utilité si elles demeurent uniquement logées sur un site internet; leur potentiel se manifeste par leur utilisation. C’est pourquoi Montréal y encourage les défis permettant de répondre aux grands enjeux urbains. De cette façon, de nombreux programmeurs à la grandeur de la province peuvent mettre leur talent au service de préoccupations montréalaises, souvent communes à plusieurs municipalités. Il semblait donc naturel d’adresser les besoins du SGPMRS en proposant une thématique pour la compétition et en impliquant leur équipe dans l’organisation d’un pré-événement montréalais, transformé pour l’occasion en un rassemblement « Pour une ville verte et active ».
Un pré-événement montréalais
Le pré-événement annuel est une occasion de présenter HackQC, de commencer notre accompagnement des participants, de répondre à quelques questions et parfois de démystifier les principes d’un hackathon. Cette année, la Maison des régions a eu la générosité de nous prêter son espace dédié à la promotion des régions à Montréal.
Le SSGPMRS y a révélé ses deux jeux de données (parcs et espaces publics et installations récréatives et sportives extérieures) qui exposent de nombreuses opportunités de développement dans le cadre du hackathon. Suite à la présentation des données par l’équipe de la Division des sports et de l’activité physique, Yan Kestens de l’équipe INTERACT nous a inspirés en présentant les motivations derrière leurs recherches. Les premiers résultats obtenus en l’espace de quelques jours d’un croisement des données des parcs et des installations avec leurs propres données sont tout simplement passionnants. Les parcs et les installations récréatives extérieures ont un rôle à jouer pour inviter les jeunes et les moins jeunes à bouger et à créer des espaces plus inclusifs, résilients et façonnés par et pour les gens qui y vivent. Il nous tarde de découvrir ce que toute la communauté saura en faire.
Nous avons aussi créé un espace de discussion pour permettre aux participants de partager leurs idées et expertises. Nos collègues du LIUM ont facilité avec brio une activité « fishbowl » autour de la question « Si je vous parle d’une ville verte et active, quelles sont les premières images qui vous viennent en tête? ». Une récolte graphique a été produite au fil des discussions pour imager les concepts et idées inspirantes qui ont émergés des échanges:
- Étudier les difficultés d’accès aux parcs et aux installations selon le type d’utilisateurs (jeunes, personnes actives, aînés, etc.);
- Connecter les parcs, les ruelles, les couloirs verts et les rues piétonnes et partagées dans un immense réseau piéton;
- Mieux apprécier le rôle des parcs dans la mobilité urbaine;
- Revisiter les fonctions des lieux publics sous-utilisés selon les besoins (comme les jardins communautaires au sein des parcs);
- Mettre en place une monnaie locale (pour entre autres, inciter la collecte d’information sur l’utilisation des parcs et installations);
- Intégrer les informations au parcours quotidien des citoyens;
- Identifier des opportunités pour de nouveaux parcs et installations.
Et après?
Notre travail de mobilisation ne s’arrête évidemment pas ici! Nous apportons avec nous à Rimouski l’ensemble de la récolte que nous avons faite lors de ce pré-événement pour alimenter les équipes participantes. Pour profiter vous aussi de ce grand savoir, allez vite vous inscrire à la compétition. Riche des apprentissages de ce pré-événement, on ajoute des outils à notre arsenal pour s’assurer que les besoins citoyens soient repris dans les discussions de la Ville et orientent nos futures ouvertures de données. Suivez-nous sur notre compte Twitter, envoyez-nous un courriel pour toute question, commentaire ou simplement pour nous parler de votre prochain projet innovant en données ouvertes. Nous voulons savoir ce qui vous anime! Au plaisir de collaborer, L'équipe des données ouvertes